L’avion est 20 à 50 fois plus émetteur de CO2 que le train. Un chiffre qui, à l’heure de l’urgence environnementale, devrait suffire à rediriger nos choix de modes de transports vers le train – et autres transports peu émetteurs ?
Pas si simple : trop longs, trop chers, trop pénibles, les trajets en train ont encore mauvaise presse. Selon une enquête Harris Interactive menée pour le Réseau Action Climat en 2023, 58% des Français regrettent les prix trop élevés du train et réclament des prix plus bas, et 43% des horaires mieux respectés. Aussi, un tiers d’entre eux indique « faire un effort » lorsqu’ils le choisissent malgré les contraintes qui lui sont inhérentes. Et s’ils sont prêts à faire cet effort, c’est bien par conscience environnementale.

Une conscience environnementale d’une partie de la population qui ne suffit pas encore à soutenir à elle seule ce mode de transport plus écologique. En témoigne la récente liquidation judiciaire de la coopérative Railcoop, qui s’était donné pour ambition en 2019 de « redonner du sens à la mobilité ferroviaire en impliquant citoyens, cheminots, entreprises et collectivités ».

Dans ce contexte, fluidifier et lever les « irritants » des trajets en train pour encourager la population à l’emprunter et, peu à peu, rendre le voyage « slow» plus désirable relève de l’indispensable. Un projet qui passe entre autres par la possibilité d’un espace personnel lors d’un long trajet en train.