La chambre d’hôtel (haut de gamme) a longtemps été le synonyme de confort, et le lieu des petites attentions. Des peignoirs joliment pliés aux fleurs fraîches sur la table de nuit, du shampooing recherché au set de couture glissé dans la salle de bain.
Mais à l’heure de l’anti gaspi et des pénuries liées au Covid, le service premium dans l’hôtellerie doit désormais se réinventer…
Le groupe américain Hilton, deuxième groupe hôtelier au monde, avec plus de 700 000 chambres a bien compris ces enjeux. Il s’est d'ores-et déjà engagé à réduire de moitié son empreinte carbone en 2030. Et pour ce qui est du savon et du gaspillage lié au modèle économique traditionnel - mise en place de produits neufs pour chaque occupant, indépendamment de la durée du séjour, Hilton a lancé un partenariat avec une association de sans-abris pour limiter le gaspillage.
Hilton a engagé un programme de recyclage de ses savons depuis près de 10 ans.
Mais depuis 2 ans, le groupe s’est associé à la journée globale du lavage de main (tous les 15 octobre depuis 2008, Global handwashing day) pour collecter et reconditionner 2 millions de savons et les redistribuer à des communautés dans le besoin.
Pour cela, les hôtels du groupe s’appuient sur un réseau de partenaires dans le monde, dont de nombreuses ONG. La plus emblématique étant Clean the World. Le succès de cette initiative a incité de nombreuses marques du groupe à s’engager dans l’initiative.
Pourquoi c’est encore plus crucial aujourd’hui ?
La question de l’hygiène et de l’accès à ces produits de première nécessité que constituent les savons ont trouvé une résonance particulière pendant la pandémie.
L’importance des gestes barrières dans la lutte contre la Covid 19 a également souligné l’importance de l’hygiène dans la propagation de nombreuses autres maladies.
Et l’inégalité dans l’accès et l’utilisation de ces produits pourtant jugés comme quotidiens.
Si dans le monde, ce sont près de 5 millions de savons “entamés” qui finissent à la poubelle tous les jours, la France n’est pas en reste.
En France, le gaspillage de savon dans les hôtels représenterait plus de 51 millions de savons par an d’après une association œuvrant dans le secteur. Soit près d’un savon par Français. Et dans le même temps, 3 millions de Français n’auraient pas accès à des produits d’hygiène courante.
Pourquoi c’est dans l’air du temps ?
Parce que le tourisme (et pas seulement de masse) est aujourd’hui montré du doigt pour son impact sur l’environnement.
Parce que la sobriété, l’upcycling et la solidarité sont des notions qui comptent de plus en plus, les marques en prennent conscience.
Dans l'hôtellerie comme dans la restauration, dans les grandes enseignes comme pour les indépendants.
Sources : Anne Dani et Nathalie Kindt Rousseau pour Tendances et Prospective de l'ART GE
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