Midnight Trains renoue avec la tradition originelle du voyage en train.
Un petit côté Orient Express et Belle Epoque pour ce projet qui nous ramène à l’ère où traverser le continent européen était synonyme de confort, luxe et raffinement.
Oubliées les cabines à six couchettes et les réveils intempestifs du chef de bord à chaque arrêt. Midnight Trains, dont les premiers clients rouleront en 2024 à travers l’Europe, veut réenchanter les trains de nuit. Co-fondé par le créateur du site de financement participatif Kiss Kiss Bank Bank, Midnight Trains compte proposer à ses clients l’exact opposé du trajet en avion : un voyage confortable, dans lequel le déplacement fait partie du voyage. Où dormir et dîner riment avec plaisir plutôt qu’avec plateau-repas et siège incliné (ou pas?).
La compagnie ferroviaire compte relier une dizaine de villes européennes, avec un hub à Paris. Au Sud, Madrid et Rome, au Nord, Edimbourg et Copenhague, à l’Est Berlin. Notez que ce sont des destinations autrefois desservies par des trains de nuit et aujourd’hui oubliées par le TGV ou ses concurrents à grande vitesse (pour un Parisien).
Pour s’attaquer au quasi-monopole du transport aérien sur les trajets européens et à celui des compagnies nationales de chemin de fer pour le ferroviaire), Midnight trains vise le haut de gamme (en termes de prestations) accessible (en termes de prix). On parle de cabines qui sont en réalité des chambres d’hôtel, avec le confort et l’intimité que cela suppose. Du matelas de qualité aux sanitaires individuels.
On parle de services de conciergerie et d’une application qui permet de gérer son voyage en toute sérénité.
On parle de salle de restaurant haut de gamme ou d’espace de conférences.
Car Midnight Trains vise à la fois la clientèle particulière et les voyages d’affaires et donc le segment entreprise.
Pour plusieurs raisons, qui tiennent à la fois de l’histoire de l’entreprise et de son contexte d’émergence.
D’abord peut-être parce qu’un ensemble de bonnes fées se sont penchées sur son berceau depuis sa naissance. Appelons-le advisory board puisqu’on est dans le monde des startups ; il est composé de cadres dirigeants d’acteurs majeurs du transport, de l’hôtellerie et des télécoms. Sans oublier un financement de Xavier Niel, via sa société d’investissement.
Ensuite peut-être car sa conception est pensée comme un processus collaboratif et itératif qui vise à l’excellence (de l’expérience, du service). Le nombre de wagons et de wagons-restaurants a déjà été repensé à plusieurs reprises pour que la satisfaction optimale.
Et enfin, parce qu’il pourrait bien y avoir une génération #traindenuit comme il y a une génération #flygskam ou comme le pensent les fondateurs, une génération Easyjet.
Rendez-vous en 2024 donc !
Anne Dani et Nathalie Kindt Rousseau pour Tendances et Prospective de l'ART GE