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    Eclairage sur l'avenir du tourisme par Jean-Pierre Nadir

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    Jean-Pierre Nadir, entrepreneur français du tourisme nous apporte son éclairage sur l'avenir du tourisme.

    Il voit le tourisme comme un grand levier de développement du monde de demain.

    5 choses à savoir sur Jean-Pierre Nadir

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    Le voyage

    Le voyage n’a cessé d’évoluer depuis que l’Homme se déplace et qu’il veut voir ailleurs ce qu’il se passe.
    Le voyage a commencé avec l’Homme des cavernes et a toujours existé. Il y a toujours eu des transhumances, des volontés de se déplacer, pour se nourrir dans un premier temps, et progressivement l’envie d’aller voir ailleurs ce qu’il se passe.

    Le démarrage du tourisme est assez précis. Il correspond à l’après-guerre, en France avec le grand marqueur que sont les congés payés de 1936 et à la libération et sa soif de liberté. Dès lors, le modèle des vacances se met en place.

    En 1950, 25 millions de touristes voyageaient dans le monde. Nous sommes passés de 25 millions de touristes à 1.3 milliard juste avant le COVID avec des perspectives d’arriver à 1.8 milliard de touristes dans le monde.

    « Le tourisme est devenu à la fois une nécessité pour les Hommes en matière de connaissance de l’autre, de partage, de goût d’ailleurs.
    Il est également et évidemment une industrie extrêmement puissante qui va continuer à se développer de manière forte puisque le tourisme c’est 5% de croissance par an. Le tourisme ne va pas cesser de croître. »

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    Jean-Pierre Nadir

    Une nouvelle ère se dessine, l’ère du loisir

    Nous rentrons dans l’ère du loisir, c’est-à-dire que d’un côté, nous avons de moins en moins besoin d’Hommes pour produire les produits agricoles ou des produits manufacturés : l’offre d’emplois dans l’agriculture comme pour les produits manufacturés ne cesse de baisser (machines, robotisation,).

    Parallèlement, la démographie mondiale ne cesse d’augmenter. Nous sommes passé de 2 milliards d’individus en 1850 à 7,5 milliards aujourd’hui. Nous nous dirigeons vers le chiffre de 10 milliards. Cette démographie croissante additionnée au prolongement de la durée de vie nous fait rentrer dans une ère très différente où finalement les besoins des hommes vont être couverts sans avoir besoin des humains et où donc il va falloir occuper une grande partie de l’humanité.

    Nous sommes donc face à un enjeu qui va être de fixer sur leur sol des populations locales qui justement s’en vont parce qu’elles n’ont pas d’autre échappatoire. Si elles veulent avoir accès à des moyens économiques en travaillant, il faut qu’elles aillent chercher du travail là où il est.

    La problématique mondiale va être le rééquilibrage des flux. Il y a là, selon lui, un grand débat entre flux migratoires ou flux touristiques.

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    « Le tourisme responsable consiste à réconcilier la planète et l’humain ; les populations locales et les touristes. »

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    Jean-Pierre nadir

    Le tourisme s’est construit sur un rapport nord-sud déséquilibré avec un système de guerre des prix

    La thèse de l’anti-tourisme reprise par certains sociologues depuis 2 à 3 ans indique que : « Le voyage ce n’est pas bien, ce n’est pas beau, parce que ça pollue ».

    Ce n’est pas si vraisemblable que cela. Le tourisme aide les gens sur place, parce qu’effectivement cela prend l’argent et le ramène dans les pays émetteurs.

    Houellebecq dans « Plateforme » avait déjà bien transcrit en 2004 cette vision d’un rapport nord-sud totalement déséquilibré où finalement le nord exploitait des pauvres dans le sud. Le tourisme mondial s’est en partie construit sur cette réalité-là avec des prix toujours plus bas. Le marketing du tourisme s’est beaucoup fait sur le prix avec les réductions, les ventes flash, les promotions ...

    Globalement, nous sommes sur un marché qui ne cesse de croître. Il a des vertus locales à condition qu’elles soient bien exploitées. Le tourisme peut être mis en question sur le thème de l’écologie ou de la mauvaise répartition locale.

    « Le tourisme doit se réinventer autour des problématiques écologiques et géopolitiques »

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    Jean-Pierre Nadir

    L’avenir du tourisme est extrêmement positif : un monde qui va vers plus de loisirs.

    Le tourisme utilise beaucoup de personnels et intègre un parcours de formation qui enclenche une dynamique personnelle. Dans le tourisme, on peut commencer comme serveur et finir patron de l’hôtel avec des formations qualifiantes au fur et à mesure de son parcours.

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    Le tourisme, outil d’équilibrage géopolitique et d’épanouissement individuel

    Le tourisme, dans cette vision qui est la mienne, est un élément à la fois d’équilibre géopolitique et en même temps d’épanouissement individuel. Le tourisme est au cœur de tous les grands modèles de réinvention.

    Le tourisme touche au bâti et donc à l’éco bâti, aux énergies propres, à l’eau qui sera le grand combat après les énergies fossiles, aux nappes phréatiques, aux traitements des eaux grises, aux détergents biologiques pour ne pas endommager l’eau, à la biodiversité (préservation de la faune), à l’alimentaire en traitant du sujet autour du 0 déchet ou dans l’approvisionnement local de l’hôtel.

    La production locale est essentielle : 80% de la production doit venir du local pour générer du revenu aux producteurs locaux et ainsi débloquer un certain nombre de choses. On recrée ainsi des nouveaux modèles.

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    Le tourisme, grand levier de développement du monde de demain

    Ces productions locales vont être créées en permaculture. Or la permaculture utilise beaucoup de main d’œuvre : 6 personnes par hectare. A l’inverse, l’agriculture industrielle a besoin d’une personne seule pour 50 à 100 hectares. Ainsi, dans les pays où il faut créer de l’emploi, ce sont des débouchés possibles.

    Aujourd’hui, nous sommes dans une logique, où il faut mieux payer les gens parce que les nouveaux consommateurs que sont les millénnials, sont dans cette logique de partage et d’épanouissement local.

    « Ainsi, là où le tourisme était un tourisme de prédation, il va devenir un tourisme de répartition, parce que naturellement il va devoir s’appuyer sur le voyage local dans une logique éthique. »

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    Jean-Pierre Nadir

    Si on ne paie pas bien les gens là-bas, on les retrouve ici dans les tentes Quechua. L’immigration est toujours subie. Elle n’est jamais une volonté individuelle. Partir de chez soi, prendre tous les risques pour traverser à la nage dans les bateaux de fortune des mers et océans est toujours difficile. L’homme qui fait cela est ultra motivé pour essayer de s’en sortir et pour envoyer de l’argent chez lui pour aider les siens.

    Il y a une solution locale dans les pays du sud car ces pays sont touristiques. Nous pouvons nous servir du tourisme pour régler les problématiques géopolitiques.

    « Pour moi, le tourisme c’est un des grands leviers du développement du monde de demain avec la capacité à assurer les grands équilibres entre écologie, dignité humaine, nécessité de production agricole réinventée et intégration de toutes les problématiques du vivant, au-delà de l’humain, et donc de la biodiversité, de la faune, de la flore… »

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    Jean-Pierre Nadir

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    « Le tourisme devient probablement le levier le plus important de stabilisation du monde pour les 50 ans qui viennent. »

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    Jean-Pierre Nadir

    Réinventer un tourisme à impacts positifs

    Le tourisme a plein de vertus mais il créé aussi des dommages collatéraux. Il faut les limiter.

    Limiter les impacts négatifs du tourisme est l’acte 1 de la réinvention du tourisme.

    Dans les hébergements, il y a toutes les initiatives citées précédemment avec le 0 plastique, le 0 gaspillage ou la limitation des produits d’importation.

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    Acte 1 : le 0 gaspillage

    Aujourd’hui, il y a beaucoup d’hôtels qui sont à 0 déchet, c’est-à-dire que globalement ils réduisent les buffets pour ne pas avoir le gaspillage délirant qu’il y a eu à une époque. Ils font déjeuner le personnel avec ce qui reste sur le buffet ou le personnel peut en ramener chez lui.

    Les déchets alimentaires laissés dans les assiettes par les clients, peuvent être donnés à des producteurs agricoles locaux pour nourrir leurs animaux.

    On sait qu’un tiers des productions agricoles mondiales sont perdues. Aujourd’hui l’hôtellerie et les hôteliers deviennent des éléments modèles en matière de non-gaspillage.

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    Acte 2 : Eviter les produits d’importation, privilégier le local de saison

    La deuxième chose, pour développer une logique cohérente, est d’éviter les produits d’importation qui ont fait des milliers de kilomètres en bateau et qui polluent.

    Sur l’Île Maurice, vous n’avez pas de bœuf par exemple. Le bœuf servit à l’Ile Maurice vient d’Australie. Aujourd’hui, de plus en plus d’hôtels suppriment le bœuf parce qu’à l’Île Maurice vous avez évidemment du poisson à profusion, des crustacés, du porc, du poulet. On peut se passer de bœuf pendant une semaine sans pour autant être végan. A l’Île Maurice vous n’avez pas d’orange, il faut supprimer les jus d’orange. A une époque, les gens considéraient qu’il fallait absolument du jus d’orange le matin au petit déjeuner, mais si vous le remplacez par du jus de mangue ou par du jus de groseille local avec beaucoup de saveur, c’est toujours mieux que d’avoir du jus de mangue qui est en brique. Les gens l’accepteront.

    « Tout ceci représente des signaux qui sont importants. Ils correspondent à une construction très différente de la relation avec le client qui participe déjà d’une explication et d’une prise en considération des problématiques locales. Or, quand on voyage, c’est bien pour se transporter ailleurs, pour avoir le goût de l’ailleurs. »

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    Jean-Pierre Nadir

    Le goût de l’ailleurs ce sont évidemment des saveurs, des odeurs, des épices, des goûts et donc c’est la fameuse madeleine de Proust qui va se démultiplier partout dans le monde et on se rappellera une odeur ou d’une saveur qu’on a goûté, qu’on a dégusté, qu’on a partagé dans tel ou tel pays. Pour aller encore plus loin dans cette logique, il y a la prise en considération des saisons, pour l’histoire de la mangue c’est très bien, mais il n’y a pas des mangues toute l’année à l’Île Maurice. Je ne comprends pas la logique de cette phrase.

    Le tourisme, l’école du monde

    Le tourisme devient à ce moment-là une école du monde qui permet à la fois de démultiplier les possibilités et les opportunités encore une fois, les saveurs, les goûts et donc les expériences.

    De l’autre côté, il devient aussi un levier éducatif, puisque les gens consacrent à cette occasion et prennent conscience qu’il n’y a pas de mangue toute l’année, alors que nous à Paris, en France, on a des tomates, des kiwis, des avocats toute l’année et donc on n’est plus du tout au contact des réalités. Les modèles de réinvention de consommation plus équilibrés, le bio, le raisonné, la permaculture, nous les retrouverons à destination.

    Vers une consommation plus responsable

    L’autre signal important, c’est la volonté d’avoir une consommation plus responsable au travers d’une demande d’information très forte sur l’origine des produits, comment ils sont produits, combien gagnent les gens qui les produisent, dans quelles conditions ils travaillent, combien d’heures ils passent. C’est ce qu’on appelle la consommation responsable.

    Aujourd’hui, cette consommation responsable est très présente chez les millénnials au travers de marque comme La Ruche qui dit Oui !, comme Faguo, des marques qui vous donnent tous les renseignements sur l’origine le coton, dans quel pays le produit est fabriqué, à quel prix on paye les gens à l’heure, combien d’eau la production consomme.

    Cette consommation responsable, c’est une consommation où l’on dit : « Moi en tant que client, je voudrai savoir comment cela est produit, parce que je veux acheter des produits plus responsables même si le coût est un peu plus élevé. Ce phénomène devient extrêmement important pour l’avenir.

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    Le tourisme responsable, un gain pour la planète et un gain pour le portefeuille

    Le tourisme responsable n’est pas forcément plus cher à terme. C’est un investissement au début parce que vous allez acheter du photovoltaïque pour produire votre énergie, vous allez faire de l’éco bâti, vous allez traiter les eaux de pluie, ensuite à courts termes cela vous rapporte.
    Vous ne payez plus l’énergie vous en consommez moins et vous ne payez pas celle que vous produisez. Vous récupérez les eaux de pluie donc vous n’avez pas là aussi à en acheter. Vous avez une production agricole locale donc cela vous coûte moins cher que d’importer des produits. Vous supprimez des produits qui valent chers et qui n’apportent rien d’un point de vue gustatif et donc vous avez les moyens de mieux payer les gens.
    Les gens mieux payés travaillent mieux et quand ils travaillent mieux, souvent il y a moins besoin de monde, ils sont souvent plus épanouis, donc les clients sont plus contents. Quand les clients sont plus contents, vous les fidélisez, et là vous entrez dans un principe vertueux.

    « C’est cela l’aboutissement de la logique du tourisme durable et responsable. Ce n'est pas d’avoir un discours écologique, où on vous flèche un hôtel avec des toilettes sèches au fond du jardin, c’est d’avoir une vision équilibrée du monde. »

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    Jean-Pierre Nadir

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    Son ambition pour le tourisme en 2030

    2030 correspond à une date importante des accords du GIEC*. C’est le premier point de rendez-vous.


    • Le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) évalue l’état des connaissances sur l’évolution du climat, ses causes, ses impacts. Il identifie également les possibilités de limiter l’ampleur du réchauffement et la gravité de ses impacts et de s’adapter aux changements attendus. Les rapports du GIEC fournissent un état des lieux régulier des connaissances les plus avancées. Cette production scientifique est au cœur des négociations internationales sur le climat.

    Décarboner le tourisme et le transport aérien

    Mon ambition pour le tourisme en 2030, comme les accords du GIEC, est de réduire de 50% l’empreinte carbone du tourisme. Il faut décarboner le tourisme à la fois pour les destinations et le transport aérien puisqu’aujourd’hui l’empreinte carbone de l’aérien c’est +2,8% donc à horizon 2030 c’est-à-dire dans 8 ans, il faudrait que l’on soit à +1,4% / +1,5%, puisqu’il y a une croissance naturelle du transport aérien.

    « Malgré le fait de cette croissance il faut qu’on arrive à limiter, à diviser par 2 l’empreinte carbone de l’aérien. »

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    Jean-Pierre Nadir

    Comment on va y arriver ?

    Tout d’abord les nouveaux avions consomment beaucoup moins, les constructeurs travaillent énormément sur la consommation notamment les motoristes Safran avec les Airbus Néo. C’est un quart d’empreinte carbone en moins. Ce serait déjà la moitié du chemin qui serait fait, si toutes les compagnies avaient ce type d’avion.

    Deuxième élément, il faut expliquer au consommateur qu’en prenant des vols directs, c’est 15 à 20% d’empreinte carbone en moins. Si vous prenez un Airbus Néo qui consomme 25% en moins et vous prenez un vol direct au lieu de prendre un vol indirect en passant par Doha ou par Dubaï et bien déjà vous avez 40% d’empreinte carbone en moins. C’est du concret.

    Limiter le poids du carburant en faisant le plein de fioul à l’aller et au retour est le troisième axe d’action. On baisse la consommation. Les compagnies aériennes doivent faire voler leurs avions moins vite, ce qui permet là aussi de consommer moins.

    Ensuite vous allez changer les protocoles d’atterrissage pour ne pas rester en l’air trop longtemps et donc atterrir en piquet ce qu’ils sont en train de faire à Paris par exemple. On va encore gagner avec cela 3-4% d’empreinte carbone.

    On peut aussi utiliser du biocarburant. Le biocarburant, c’est 85% d’empreinte carbone en moins.

    « Moi je suis dans une logique pragmatique où il faut agir, c’est pour cela que j’ai écrit un hors-série sur le tourisme responsable pour la Revue Espaces et après j’ai créé Fairmoove »

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    Jean-Pierre Nadir

    Fairmoov est la vitrine de tous ces produits : un tourisme responsable par des touristes responsables. Ce sont les touristes qui me demandent souvent : « Mais où on trouve vos produits ? ».

    Aujourd’hui, 70% des consommateurs sont pour développer, pour participer à cette dynamique avec une graduation plus ou moins forte. 10% sont décroissants complètement et 20% se moquent complètement des sujets qu’on vient d’aborder. Il reste quand même 70% qui sont dans cette logique et qui sont intéressés.

    Fairmoove est une sélection d’hôtels qui sont des hôtels vertueux, une définition avec des critères très précis qui permettent et qui informent en quoi ils sont écologiques, en quoi ils sont en immersion, en quoi ils sont éthiques, en quoi ils protègent la biodiversité, en quoi ils sont dans le 0 plastique etc.

    Il y a une narration qui intègre tous ces éléments ainsi que pour les compagnies aériennes. Toutes les compagnies ne se valent pas et aujourd’hui il y a des compagnies qui ont des bonnes pratiques.

    Fairmoove a ouvert son capital mi-juin à ses clients, ses fans, … à tous ceux qui veulent aider à l’évangélisation des consciences pour un tourisme durable.

    « A horizon 2050, je pense qu’on aura décarboné complètement le monde du voyage avec d’un côté des hôtels qui seront à énergie positive comme certains hôtels dans le monde actuellement, le Svart Hôtel par exemple, hôtels entièrement conçus dans une logique d’énergie positive. Puis, on aura décarboné l’aérien puisqu’on volera sans doute à l’hydrogène et on aura réglé le problème d’empreinte carbone. »

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    Jean-Pierre Nadir

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    La réalité fait que le tourisme aujourd’hui, c’est la lueur au fond du tunnel, c’est la perspective d’espoir pour toute l’humanité et c’est sans doute la locomotive de tous les modèles de réinvention, que ce soit le bâti, dans les relations humaines, dans le vivant, la biodiversité, les réinventions des modèles agricoles.

    « Il faut envisager le tourisme comme sauveur et non pas comme poseur de problème. »

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    Jean-Pierre Nadir


    Interview de Jean-Pierre Nadir par Séverine PORTET, Tendances et Prospective 2022

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