Je dirige les destinés de Nigloland depuis 2018. Avec près de 800 000 visiteurs l’année dernière, c’est aujourd’hui le troisième parc français en termes de fréquentation. Il a été créé en 1987 par mon père et mon oncle, forains itinérants, à la suite d’un séjour en Floride et la découverte du parc Disney World. Ils ont trouvé l’idée extraordinaire et l’ont ramenée à Dolancourt, à l'est de Troyes. Quelques décennies plus tard, le petit parc est devenu grand. 470 personnes s’affairent désormais quotidiennement pour faire vivre nos installations réparties sur 40 hectares. Depuis 2010, nous avons franchi un vrai palier. Chacun de nos grands investissements a fait augmenter la fréquentation du parc et sa popularité. Nous avons des attractions pour toute la famille, dont quelques-unes spécifiquement dédiées aux amateurs de sensations fortes. C’est le cas par exemple de notre Tour en chute libre, la plus haute du monde.
Ce qui m’anime tous les jours est d’avoir une vraie petite ville à gérer et d’aller à la rencontre de métiers aussi divers que variés : clowns, architectes, boulangers, agents de sécurité, pompiers, femmes de chambre, animateurs, agents de maintenance, ingénieurs… C’est formidable et très enrichissant. À leur contact, je continue d’apprendre tous les jours. Nous profitons également d’un cadre de travail idyllique. Niché au cœur d’un parc naturel protégé, Nigloland a déjà sa décoration naturelle, traversé par une rivière, jalonné des vignes, abrité par une forêt. Beaucoup de nos visiteurs assurent venir ici pour se divertir, mais aussi simplement pour se balader.
Adhérer au Club Croissance Tourisme était fondamental ! Je fais partie des « Aubassadeurs », un réseau qui réunit des Auboises et Aubois souhaitant participer à la valorisation du département. J’aime porter haut les couleurs de notre territoire. Je le fais donc aussi avec plaisir et plus largement pour la région Grand Est. J’ai d’ailleurs profité de la période du Covid pour sillonner et redécouvrir la région. J’ai notamment eu de vrais coups de cœur pour Épernay et les Vosges. Affichons-nous tous en VRP du Grand Est pour renforcer encore notre attractivité. Avec près de 11 % de la superficie française, nous ne pouvons pas rester à 4 % des nuitées. Essayons de convaincre les Parisiens qui ont le réflexe de partir vers l’ouest de basculer à l’est. Transformons le Grand Est en destination, voilà un vrai challenge auquel je souhaite participer.
Cet engagement volontaire se décline aussi dans le domaine environnemental. Nous comptons ainsi devenir le premier parc doté du label « divertissement durable ». Ce n’est pas du « greenwashing », nous travaillons réellement sur 150 points d’amélioration qui vont faire évoluer toute l’entreprise dans le bon sens. Nous avons déjà renouvelé notre parc de machine à laver, plus économes en eau et en énergie. Nous avons investi dans des verres Duralex fabriqués en France pour limiter les « jetables » et le volume de déchets. Nous sommes en train de construire un second hôtel, avec des maisons passives en bois fabriquées par des entreprises françaises. En développant notre capacité hôtelière, nous comptons nous stabiliser à un million de visiteurs par an d’ici 2030. Cela les fera rester chez nous plus longtemps, mais leur donnera aussi la possibilité de découvrir les autres sites et activités aux alentours. Tout le monde est gagnant.